La déchéance de nationalité(1848-1944)
La déchéance de nationalité française de 1848 à 1944.
La IIe République en
1848 vota l’abolition de l’esclavage et la déchéance de nationalité pour
toute personne qui continuerait à pratiquer l’esclavage.
Pendant la première guerre mondiale, une mesure
exceptionnelle permettait une déchéance de la nationalité des Français
originaires de pays avec lesquels la France était en guerre. Il y eut au total
549 cas à l’encontre surtout d’anciens légionnaires allemands ou
austro-hongrois.
La loi de 1927 est ultra-libérale et va favoriser les
naturalisations. En sont exclus ceux qui sont loyaux à un autre pays que la
France, ceux qui ont fait un acte contraire à l’intérêt de la France et ceux
refusant le service militaire. Cette loi de 1927 s’explique par les pertes
considérables de la guerre, par la baisse de la natalité, par le fait que
beaucoup de femmes étaient veuves ou célibataires,
et par le manque de main-d’œuvre. La présence sur le sol français pendant trois
ans permettait la naturalisation. La demande de naturalisation ne demandait pas
la religion.
Le décret Daladier du 12 novembre 1938 durcit les conditions
de la naturalisation et exclut les candidats suspects de manque de loyalisme ou
ayant été condamnés à un an de prison en France ou à l’étranger.
Deux députés communistes André Marty le 27 janvier 1940 et
Maurice Torres le 17 février 1940 sont déchus de la nationalité pour soumission
à l’Union soviétique qui était à cette époque alliée à l’Allemagne nazie.
Sous le régime de Vichy la loi du 22 juillet 1940 permet une
révision sans motif de toutes les naturalisations accordées depuis 1927. Une
commission de révision des naturalisations est créée. 1 million de personnes
naturalisées depuis 1927 sont soumis à cette loi .Cette loi va permettre la dénaturalisation
d’enfants français par déclaration nés en France issus de parents étrangers .
André Mornet procureur général ,
président honoraire de la Cour de Cassation au procès Pétain était le vice- président de la commission pour la
révision des naturalisations et a participé à l’élaboration du statut des juifs du 3
octobre 1940.
Il y eut 15 154 dénaturalisations dont environ 7000 juifs.
Les gens dénaturalisés étaient définis comme sans intérêt national :
juifs, homosexuels, fréquentation de prostituées, femmes célibataires,
communistes, partisans du Front populaire (repérés lors de manifestations par
les autorités locales). La dénaturalisation était affichée dans le journal
local. Elle entraînait la nécessité de rendre ses papiers, carte d’identité et livret
militaire. Elle entraînait aussi la perte d’un poste de fonctionnaire. La
personne devenait étrangère, beaucoup plus vulnérable devant demander un permis
de séjour et un permis de travail et beaucoup plus menacée de déportation..
La loi du 23 juillet 1940 permettait de plus la déchéance de
la nationalité avec séquestration de biens pour toute personne qui avait quitté
la France. Cette mesure toucha 446 personnes et visait surtout les dissidents
gaullistes. De Gaulle fut ainsi déchu de la nationalité française le 8 décembre
1940.,René Cassin et Pierre Mendès France également .