dimanche 7 août 2016

Israël 1948 Position de certains intellectuels français de Claudel à Sartre


Position de certains intellectuels français lors de la création de l’Etat d’Israël de Claudel à Sartre


Fin 1946 est créée la ligue française pour la Palestine libre qui rassemble des personnalités aussi diverses que Jules Romains, Vercors, Raymond Aron, Simone de Beauvoir, Claudel, Jankélévitch, Louis Jouvet, Mounier, Sartre.
 Claudel insiste «  sur sa dette de reconnaissance » à l’égard d’Israël et ses vœux pour la réinstallation du peuple juif « sur la terre de ses ancêtres » . Dette à cause « des livres sublimes dont Dieu l’a choisi pour être le rédacteur » mais également à cause d’événements plus récents. «  À la reconnaissance s’ajoute aujourd’hui la justice. Il n’est pas possible que l’immense sacrifice d’innocents que l’honneur lui a été donné d’offrir ces dernières années pour la cause de Dieu n’entraîne pas à son égard de la part de l’humanité tout entière un devoir de réparation. »(La Riposte)
En février 1948 Sartre défend la cause juive contre « les bandes arabes » qui s’apprêtent « à la boucherie ». «  Après l’extermination systématique des israélites européens un véritable guet-apens s’organise contre les survivants ». La cause des juifs est pour Sartre celle de l’humanité. « Il faut donner des armes aux hébreux voilà la tâche immédiate des Nations unies ».
Lors de la création de l’État d’Israël Sartre écrit : puisque le problème juif est l’une des expressions les plus fortes des contradictions du monde contemporain, il faut voir dans cette naissance «  un des événements les plus importants de notre époque, un des seuls qui permettent aujourd’hui de conserver l’espoir. Pour les juifs il est le couronnement de leurs souffrances et de leur lutte héroïque ; pour nous tous il marque un progrès concret faire une humanité où l’homme sera l’avenir de l’homme. »
Sartre dans les Réflexions sur la question juive écrit : « Pas un français ne sera libre tant que les juifs ne jouiront pas de la plénitude de leurs droits. Pas un français ne sera en sécurité tant qu’ un juif en France et dans le monde entier pourra craindre pour sa vie. »
Le troisième congrès international de l’association des chrétiens et des juifs en juillet 48 conclut : "Nous tenons à rappeler à la conscience chrétienne qu’aucune raison théologique ,qu’aucun enseignement biblique n’impose aux chrétiens une attitude négative à l’égard d’une restauration d’un État juif en Palestine".

vendredi 5 août 2016

Les 3 amis de l'hiver 梅花, 松树 , 竹

-Les 4 nobles plantes : prunier, chrysanthème, orchidée et bambou (梅花,  菊花,, ) correspondent à quatre gentilshommes ou hommes de bien (Huazhongsì junzi  花中四君子)et sont un symbole des vertus confucéennes telles l’intégrité, la fidélité et la persévérance.
-Les 3 amis de l'hiver  ou du froid prunier , pin et bambou(梅花,  )symbolisent l’intégrité et l’endurance dans l’adversité .

Les 4 nobles plantes 梅花, 菊花,兰花, 竹

-Les 4 nobles plantes : prunier, chrysanthème, orchidée et bambou (梅花,  菊花,, ) correspondent à quatre gentilshommes ou hommes de bien (Huazhongsì junzi  花中四君子)et sont un symbole des vertus confucéennes telles l’intégrité, la fidélité et la persévérance.
-Les 3 amis de l'hiver  ou du froid prunier , pin et bambou(梅花,  )symbolisent l’intégrité et l’endurance dans l’adversité .

梅花 牡丹花 莲花 菊花 兰花 松树 竹

Les plantes en Chine ont souvent une valeur symbolique et sept espèces  sont particulièrement remarquables.
-Le prunier, meihua 梅花, représente l'hiver, fleurit en janvier et est un précurseur du renouveau printanier .Il symbolise avec ses fleurs blanches la pureté,  la virginité, et  a été choisi comme emblème national à Taïwan. Les cinq pétales de cette fleur pourraient également symboliser les cinq peuples de la Chine : les Chinois Han, les Mongols, les Mandchous, les Mahométans et les Tibétains.
 -La pivoine, mudanhua 牡丹花, reine des fleurs,  représente le printemps , symbolise le luxe, la distinction et le bonheur et figure souvent  associée au coq. Elle est censée favoriser la chance et les bonnes affaires. La pivoine, élément « yang », est souvent  également représentée associée à un élément « yin » comme le phénix.
-Le lotus , lianhua , représente l'été et symbolise la vertu, la constance, la prospérité. Il est souvent  associé à des canards mandarins. Un couple de canards mandarins dont l'un tient dans son bec une fleur de lotus est considéré comme un heureux présage pour un mariage avec beaucoup de fils. Le lotus  est aussi un symbole de perfection spirituelle absolue.
-Le chrysanthème juhua 菊花 représente l'automne,  la neuvième lune ou lune d’octobre et symbolise  l'aisance, la vie paisible, la constance, la longue vie, et la vie de retraite autrefois réservé aux lettrés.
-L'orchidée lanhua symbolise la beauté féminine, le «  yin » , la  finesse et peut être associée à des félicitations ou à des souhaits de convalescence.
-Le pin songshu  qui reste vert sous la neige, toujours droit et résistant symbolise la longévité et l’endurance.
-Le bambou zhu reste vert en hiver et est  à la fois flexible et résistant .Il symbolise la  droiture du lettré sachant affronter les difficultés .

  Ces plantes symboliques peuvent elles-mêmes s’associer  pour constituer :
-Les 4 saisons  de l’année  représentées par le prunier, la pivoine, le lotus et le chrysanthème
(梅花牡丹花,  ,菊花)
-Les 4 nobles plantes : prunier, chrysanthème, orchidée et bambou (梅花,  菊花,, ) correspondent à quatre gentilshommes ou hommes de bien (Huazhongsì junzi  花中四君子)et sont un symbole des vertus confucéennes telles l’intégrité, la fidélité et la persévérance.
-Les 3 amis de l'hiver  ou du froid prunier , pin et bambou(梅花,  )symbolisent l’intégrité et l’endurance dans l’adversité .

Vieillir comme Tithon ou comme Ulysse

Dans la mythologie grecque  sont rapportés deux types d’immortalité , celle offerte à Tithon et celle proposée à Ulysse..
Aurore, la  Déesse du matin, était tombée amoureuse du mortel Tithon. Elle avait pour son amoureux obtenu l’immortalité mais elle avait omis d’ y associer la jeunesse éternelle . Tithon vieillit de plus en plus ,se ratatina et n’intéressa plus Aurore qui pour s’en débarrasser le transforma paraît-il en cigale.
Dans l’Odyssée, Homère raconte les amours d’une autre divinité, Calypso ,avec un autre mortel Ulysse. Pour retenir son amant près d’elle, Calypso lui offre  à la fois l’immortalité et la jeunesse éternelle.
 Cette proposition est tentante  ,beaucoup plus en tout les cas que la perspective d’un vieillissement progressif et inexorable sans porte de sortie. Pourtant Ulysse la refuse car le désir de demeurer un être humain ,de rentrer chez lui et de retrouver un équilibre et une harmonie avec ses proches  est plus important que l’obtention de l’immortalité. Il préfère sa condition humaine avec tous ses aléas à l’immortalité des Dieux . Le but de son existence n’est pas de parvenir à l’immortalité mais de réussir  pleinement sa vie de mortel.

Le Passé, le Présent et l'Avenir

 Il nous faut apprendre à vivre sans nostalgie du passé ni craintes superflues de l’avenir.
Sénèque dans les lettres à Lucilius: « il faut retrancher ces deux choses : la crainte de l’avenir, le souvenir des maux anciens. Ceux-ci ne me concernent plus et l’avenir ne me concerne pas encore » car à force de se préoccuper de ces dimensions fictives du temps on finit tout simplement par « manquer de vivre. »

 Le sage vit au présent, non par manque d’intelligence, non par ignorance de ce qui peut advenir, mais tout au contraire parce qu’il sait trop bien qu’un jour ou l’autre tout se gâtera et qu’il faut savoir profiter ici et maintenant de ce qui nous est donné.

Jocaste dit à Oedipe: « il faut profiter de la vie quand elle est bonne, quand elle va bien, ne jamais se la gâcher par des tourments inutiles. »

L'enseignement du père d'après Chen Ziqin

Chen Ziqin demanda au fils de Confucius si son père lui avait donné un  enseignement particulier .
 « Non, répondit-il  .  Une fois, comme je traversais discrètement la cour, il me demanda si j’avais étudié les Poèmes et me dit que sans étudier les Poèmes , je ne saurais jamais m’exprimer. 
Une autre fois , comme je traversais discrètement la cour , il me demanda si j’avais étudié les Rites et me dit que sans étudier les Rites , je ne saurais jamais me tenir. Tels sont les 2 enseignements qu’il m’a donnés ».
 Chen Ziquin se retira et dit tout joyeux : «  J’ai demandé une chose et j’en ai appris trois. J’ai appris quelque chose sur les Poèmes, j’ai appris quelque chose sur les Rites et j’ai appris qu’un honnête homme garde ses distances avec son fils » . (EC 16,13)