jeudi 20 août 2015

L'âge d'or et le paradis perdu


Le Mythe de l’Eden et du paradis perdu existe aussi  dans d’autres civilisations et en particulier chez les grecs qui divisent le temps en 5 âges(Hésiode):

1    Il y a d’abord l’âge d’or où l’homme vit en bonne entente avec les dieux. L’humanité est exclusivement masculine et les hommes naissent directement de la terre. Les hommes n’ont nul besoin de travailler. Ils ne connaissent ni la souffrance ,ni la maladie , ni la vieillesse. Bien qu’ils soient malgré tout mortels, ils meurent sans douleur, sans angoisse comme pris par leur sommeil.

2    Puis vient l’âge d’argent où règne une race d’hommes puérils et méchants . Pendant 100 ans les hommes de la race d’argent vivent comme des petits-enfants mais  ils ne vivent que très peu de temps dès qu’ils atteignent la maturité. Ils sont d’une extrême violence entre eux et refusent d’honorer les dieux.

3    la troisième âge est celui de bronze. Il s’agit d’êtres limités avec une existence se réduisant à la violence et à la guerre.


4  Le quatrième âge est celui des héros qui s’adonnent eux aussi  elle aussi à la guerre mais, à la différence des hommes de bronze , ils la pratiquent dans la justice et dans l’honneur (Achille, Hector, Ulysse) .Ils ne meurent apparemment pas et vivent dans l’île des bienheureux  , comme les hommes du temps de l’âge d’or ,sans avoir besoin de travailler, sans souci ,sans maladie ,ni douleurs sur une terre d’abondance.

5 Vient ensuite l’âge de fer c’est-à-dire notre époque et notre humanité. À l’âge de fer ,les hommes ne cessent de peiner et de souffrir. Ils vieillissent à toute vitesse et ils doivent travailler dur pour gagner leur vie .L’homme de l’âge de fer ne respecte ni l’amitié ,ni le serment ,ni la justice.

Vivre au Présent ( Sophocle et Sénèque)


   Vivre au Présent (Sophocle et Sénèque)

 Il nous faut apprendre à vivre sans nostalgie du passé ni craintes superflues de l’avenir.
Sénèque dans les lettres à Lucilius: « il faut retrancher ces deux choses : la crainte de l’avenir, le souvenir des maux anciens. Ceux-ci ne me concernent plus et l’avenir ne me concerne pas encore » car à force de se préoccuper de ces dimensions fictives du temps on finit tout simplement par « manquer de vivre. »

 Le sage vit au présent, non par manque d’intelligence, par ignorance de ce qui peut advenir, mais tout au contraire parce qu’il sait trop bien qu’un jour ou l’autre tout se gâtera et qu’il faut savoir profiter ici et maintenant de ce qui nous est donné.

Jocaste dit à Oedipe: « il faut profiter de la vie quand elle est bonne, quand elle va bien, ne jamais se la gâcher par des tourments inutiles. »

La Circoncision d'après Spinoza

Spinoza et la circoncision 
Spinoza (1632 -1677) pourtant très critique face au rituel des religions et en particulier du judaïsme, ce qui lui vaudra d’être excommunié, accorde une importance capitale à la circoncision.
Il écrit à propos du signe de la circoncision dans son Traité théologico-politique : « Je l’estime d’une telle importance dans ce domaine que je me persuade qu’à lui seul il peut conserver cette nation pour l’éternité ; bien plus si les fondements de leur religion n’efféminaient pas leurs âmes, je croirais sans réserve qu’un jour, lorsque l’occasion leur en sera donnée, comme les choses humaines sont changeantes, ils rétabliront leur état, et Dieu les élira à nouveau. » Quelle étrange prémonition au 17è siècle du rétablissement d’un état juif !
La circoncision est un souvenir inscrit dans la chair et atteste du désir de le transmettre aux générations futures. La circoncision contrarie voire interdit l’oubli. Cette mémoire assurerait la persévérance de l’être et serait capable le jour venu de susciter chez les membres de ce peuple l’énergie nécessaire à la restauration de l’État.