Du numérus clausus et du MICA au désert médical
A la fin des années 60 le nombre des étudiants
en médecine augmenta rapidement. Il était à la rentrée 1968 (après le bac peu
sélectif de 1968) de 26 197 étudiants
inscrits en première année et 15 801 étudiants en deuxième année.. Le numerus
clausus fut institué pour préserver un niveau d’activité et une rémunération
décente aux médecins en exercice, une sorte de protection de la profession.
Le nombre d’étudiants autorisés
à s’inscrire en deuxième année de médecine diminua progressivement pour
atteindre 3400 en 1993.
Le MICA ,mécanisme
d’incitation à la cessation anticipée d’activité, fut instituée en 1988 en
octroyant une allocation de remplacement de revenu aux médecins libéraux
conventionnés choisissant de cesser leur activité avant l’âge de 65 ans.
Juppé en 1996 a rendu encore plus favorable les conditions d’accès
au MICA: abaissement de l’âge d’accès à 57 ans et augmentation du montant de
l’allocation. En 15 ans, ces mesures ont conduit près de 11 000 médecins
libéraux à cesser leurs activités. L’objectif du MICA était de réduire l’offre
de soins ambulatoires et de contribuer ainsi à maîtriser les dépenses d’assurance-maladie
Ces politiques de restrictions ont largement
dépassé leurs objectifs puisque la France manque de médecins en particulier de
médecins généralistes, est obligée de faire appel à des médecins étrangers et
qu’il y a actuellement en France des zones de véritable désert médical .