Israël 1948 Position de certains intellectuels français de Claudel à Sartre
Position de certains
intellectuels français lors de la création de l’Etat d’Israël de Claudel à
Sartre
Fin 1946 est créée la ligue
française pour la Palestine libre qui rassemble des personnalités aussi
diverses que Jules Romains, Vercors, Raymond Aron, Simone de Beauvoir, Claudel,
Jankélévitch, Louis Jouvet, Mounier, Sartre.
Claudel insiste « sur sa dette de
reconnaissance » à l’égard d’Israël et ses vœux pour la réinstallation du
peuple juif « sur la terre de ses ancêtres » . Dette à cause « des
livres sublimes dont Dieu l’a choisi pour être le rédacteur » mais également à
cause d’événements plus récents. « À la reconnaissance s’ajoute
aujourd’hui la justice. Il n’est pas possible que l’immense sacrifice
d’innocents que l’honneur lui a été donné d’offrir ces dernières années pour la
cause de Dieu n’entraîne pas à son égard de la part de l’humanité tout entière un
devoir de réparation. »(La Riposte)
En février 1948 Sartre défend
la cause juive contre « les bandes arabes » qui s’apprêtent « à
la boucherie ». « Après l’extermination systématique des
israélites européens un véritable guet-apens s’organise contre les survivants ».
La cause des juifs est pour Sartre celle de l’humanité. « Il faut donner
des armes aux hébreux voilà la tâche immédiate des Nations unies ».
Lors de la création de l’État
d’Israël Sartre écrit : puisque le problème juif est l’une des expressions
les plus fortes des contradictions du monde contemporain, il faut voir dans
cette naissance « un des événements les plus importants de notre
époque, un des seuls qui permettent aujourd’hui de conserver l’espoir. Pour les
juifs il est le couronnement de leurs souffrances et de leur lutte
héroïque ; pour nous tous il marque un progrès concret faire une humanité
où l’homme sera l’avenir de l’homme. »
Sartre dans les Réflexions sur
la question juive écrit : « Pas un français ne sera libre tant que
les juifs ne jouiront pas de la plénitude de leurs droits. Pas un français ne
sera en sécurité tant qu’ un juif en France et dans le monde entier pourra
craindre pour sa vie. »
Le troisième congrès
international de l’association des chrétiens et des juifs en juillet 48
conclut : "Nous tenons à rappeler à la conscience chrétienne qu’aucune
raison théologique ,qu’aucun enseignement biblique n’impose aux chrétiens une
attitude négative à l’égard d’une restauration d’un État juif en Palestine".