La femme chinoise
La place de la femme dans la
tradition chinoise
La pensée chinoise antique s’est élaborée dans
un cercle d’hommes à une époque où la femme n’avait que peu de pouvoirs.
La femme devait se plier aux trois obéissances
(三丛san cong) : à son père avant de se marier,
à son mari avant le mariage,
et à son fils aîné une fois veuve.
Son code de conduite se résumait
aux quatre vertus
(四德si dé) :
la chasteté,
la modestie dans les paroles,
la décence dans les manières
et l’ardeur au travail.
Lorsque la femme se mariait, elle changeait de
famille et sa belle-mère exerçait alors sur elle un pouvoir absolu.
Les caractères chinois traditionnels témoignent de l’état de
subordination de la femme :
–
Femme (女nu) :
silhouette agenouillée, les mains jointes
–
Femme mariée(妇fu) :
dans la forme ancienne, la partie gauche représente un balai ,la partie droite
une femme.
–
Epouse (妻qi):
femme agenouillée avec une main qui saisit sa chevelure
–
Concubine(妾qie) :
femme agenouillée, une lame posée sur la tête
–
Perfide(奸jian) :
la graphie associe une femme et le verbe gan faire
–
Mariage (婚hun):
la partie gauche du caractère représente
une femme et la partie droite le crépuscule parce que c’était au crépuscule
qu’il était plus facile de s’emparer des femmes et de les marier de force.
Si la femme
n’était pas particulièrement mise en valeur, son statut changeait complètement
dès qu’elle devenait mère en particulier d’un garçon. La piété filiale(孝xiao) vis-à-vis du père mais
également de la mère était un fondement de la société chinoise traditionnelle.
Le caractère chinois très connu du bien ,du bon (好hao)
représente une femme avec un fils.
La paix ( 安an )est
représenté par une femme sous un toit.
Le concept de conformité (如ru)
associe une femme et une bouche(口kou).Le nom de famille (姓xing)
associe une femme et le verbe( 生sheng) mettre au monde.
Les taoïstes
à la différence des confucéens ont accordé plus d’importance à la femme et à son pouvoir nourricier. Dans
le binôme 阴阳 Yin
Yang, le Yin vient toujours en première position devant le yang .
Cette position de la femme dans la culture
chinoise explique qu’il est plus fréquent de voir un homme occidental épouser
une chinoise que l’inverse. L’homme occidental pense trouver chez la femme
chinoise une épouse douce et plutôt soumise ;
la femme chinoise dans une famille occidentale échappera à la tyrannie de sa
belle-mère et sera davantage considérée. Un homme chinois par contre semble épouser moins fréquemment une occidentale car il est, surtout s’il est l’ainé ou le fils unique, responsable de ses parents
beaucoup plus investi dans le respect des traditions et le culte des ancêtres.
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